Cela fait une semaine que je suis sur le lac à chercher cette fichue crique secrète dans ce labyrinthe d’îles. Malgré tout je m’éclate, seul, sans aucune traces de vie humaine. Le niveau est très bas et beaucoup d’embouchures de rivières sont à sec. Je pense sincèrement perdre mon temps. je décide de retourner au dégrad, j’avance avec prudence dans ce dédale d’arbres morts, se diriger dans ce biotope si particulier est compliqué. Aucun repère, à part le soleil qui j’espère sera visible toute la journée. La règle d’or est de ne surtout pas percuter un arbre. Certains sont parfois pourris au niveau de la surface et peuvent se casser, c’est alors la partie émergé qui peut vous tomber dessus. Les branches immergées sous quelques décimètres d’eau sont aussi des pièges.
Moteur au ralenti je me dirige en direction du fleuve, du moins je l’espère, rien n’est sur. Après trois heures de navigation, je vois aux loin un repère attaché dans un arbre émergé. Je suis dans la bonne direction. Je cherche un second repère que j’aperçois tout là bas. c’est un morceau de polystyrène blanc. Ces repères sont un moyen efficace pour les garimpeiros de retrouver l’endroit exacte le long de la berge, pour ensuite rejoindre leur site d’orpaillage clandé. La navigation se simplifie, je pense suivre une crique immergé sous au moins trente mètres d’eau. Cependant je reste prudent l’espace entre les arbres est de plus en plus important, je doit être sur le koursibo. Je vois enfin la bouée à l’intersection avec le fleuve sinnamary lui aussi immergé dans les profondeurs du lac, je prends à gauche. Dans un peu plus d’une heure, en prenant les raccourcis je serai chez Omar. Il me reste encore dix huit jours, j’ai assez de vivres pour tenir une semaine, avec mon matériel de pêche moderne, mon arc et quinze flèches ça devrait le faire. Je vais chercher la voiture et la remorque pour emmener la pirogue en dessous du barrage. Je mets mon embarcation à l’eau et la sécurise en l’attachant avec la chaîne et le cadenas . Mon matériel est caché dans la forêt. On ne sait jamais. Je ramène la voiture au parking chez Omar. Malheureusement c’est désert je ne peux, par conséquent ne pas prévenir de mon changement de programme, ça c’est une connerie qui pourrai être dur de conséquence au cas ou il m’arriverais quelques chose. C’est quarante minutes de marche qu’il me faut pour rejoindre ma pirogue. Il est quinze heures, il fait chaud, j’en profite pour faire une bonne toilette. Installé dans ma pirogue, je me laisse dériver en pêchant l’acoupa en vertical avec un gros sandra blanc. j’ai dérivé sur un bon kilomètre avant d’être au prise avec un beau poisson. J’ai mon repas pour tout à l’heure. Je trouve un endroit sympa pour accoster, je monte mon hamac et installe ma bâche de trois par quatre et prépare un feu pour cuire mon acoupa d’au moins trois kilos, déposé une claie de bois vert. Je rationne un peu, j’ai un kilo de riz et un sac de couac. La nuit arrive vite je m’installe dans mon hamac, impatient d’être au lendemain. Aux aurores, Je ne ranime pas le feu et préfère chauffer une casserole d’eau du fleuve sur mon camping gaz pour boire mon nescafé avec quelques biscuits sous vide. J’ai bien réfléchi, je vais rester une bonne semaine sur le fleuve pour explorer les petites criques en espérant découvrir des endroits intéressants pour mes futurs clients. C’est à la pagaie que je descends le fleuve pour économiser du carburant et aussi pour profiter des sons de la forêt. En deux jours, j’ai remonté à pied quelques criques sans grand intérêt. j’ai vu le long de la berge un morceau de chiffon blanc accroché à une branche, c’est certainement le repaire d’une trappe à aimara, signe, qu’il y à de l’activité sur se fleuve. Je trouve une crique, qui a l’air navigable, c’est à la pagaie, puis en traînant mon embarcation avec la cordelle en passant sur un tronc que j’arrive enfin au pied d’une petite chute. l’endroit est super beau, je débarque mon matériel, installe mon hamac et ma bâche, rassemble une bonne quantité de bois. Il est dix heures je lance mon leurre plusieurs fois sans résultat, je décide de prendre mon embarcation et de pécher sur le fleuve. À cet endroit, on ressent bien l’influence de la marée qui est pourtant à cinquante kilomètres, voir plus de la mer. Le niveau a baissé d’environ soixante centimètres. La pêche aux leurres n’est pas productive ce qui est normal J’accoste pour aller chercher dans la foret un petit arbre à canne à pêche d’environ trois mètres. Par chance, je trouve le meilleur, le mamayaoué c’est un bois nerveux et souple à la fois. Pour le moment je le laisse à l’état brut . Plus tard je retirerai l’écorce et le passera au feu. La canne sera encore meilleure. Je monte une ligne et esche mon hameçon d’une petite graine de Copaya, de la forme d’un haricot d’environ un centimètre de long. Très efficace pour capturer les coumarous et les karps locales. La graine de carapa est bien meilleure mais je prend ce que je trouve. Ce sera trois karps d’au moins six cent grammes chacune que je vais faire grillé. Vu le niveau je ne peux plus passer avec la pirogue elle reste donc à l’entrée de la crique et c’est en marchant dans l’eau que j’arrive à mon carbet. Je fais le feu , puis prépare mes poissons, j’ai la flemme de faire du riz je me prépare une portion de couac gonflé à l’eau avec du citron et saupoudré de Ducros spéciale volailles avec un peu de piments. Il me tarde d’aller explorer les environs. Je prends mon arc équipé de son carquois de trois flèches je passe au dessus de la chute et longe la crique, c’est plus tôt un ruisseau d’à peine trois mètres parfois presque invisible tellement l’endroit est touffus. Le cours d’eau serpente dans la foret, parfois il se transforme en marécage, en canyon, ou, il disparaît dans la végétation, à travers les collines abruptes. j’ai l’impression de me retrouver en moyenne montagne le paysage est fantastique. Petite chute, marécage et cours d’eau plus classique se succèdent. Malgré le bruit de la jungle, je pense entendre le grondement d’un saut, est ce possible ? Je continu mon escalade, le terrain est vraiment accidenté ce n’est pas pour me déplaire, j’adore crapahuter. Le son se fait de plus en plus audible, je n’ai plus de doute, je continu mon ascension, et je devine à travers la canopée un éclaircissement, le bruit devient assourdissant, je découvre stupéfait un endroit extraordinaire, enchanteur. C’est magnifique. Dommage, je suis seul, j’aurais tellement voulu partager ce moment fort en émotion. J’ai mis deux heures et demi pour arriver ici, je n’ai même pas mon appareil photo. Je m’abreuve avec cette eau fraîche et goutteuse. Je ne tarde pas à redescendre pour ne pas me faire surprendre par la nuit. Dans une partie marécageuse, j’ai la chance d’observer un bel anaconda, je ne le voix pas en entier mais il doit bien faire au moins quatre mètres. De retour au carbet, j’alimente le feu puis je me fais une friture de petits poissons. Je les fais cuire à la poêle avec une portion de riz mélangé avec des haricots rouges, un oignon et du piment. J’en ai profité pour tester une technique qui soit disant fonctionne pour attraper de petits poissons en surface en tapant fortement l’eau avec un gourdin. Malgré la quantité impressionnante de poissons, le résultat n’est pas probant, deux malheureux yaya . C’est encore une théorie à la con. La canne à pèche, celle qui m’a servi pour capturer les karps est bien plus efficace, j’ai juste l’hameçon à adapté à la taille des prises, et c’est avec des petits escargots décortiqué que je capture une bonne quantité de poissons. La pêche au sabre d’abati, que j’ai testé à maintes reprises est toutefois efficace, sous certaines conditions. Généralement utilisé pour attraper les aimaras et parfois les coumarous dans les sauts lorsqu’il se nourrissent justement d’herbe à coumarou. j’en ai attrapé des gros en plein milieux d’un saut sur la partie haute de la Anotail au brésil avec Luis et Ronaldo , mes amis brésiliens . l’aimara aussi se capture dans les sauts , il suffit si la densité est importante d’ observé l’eau bouillonnante au pied des chutes . Avec l’habitude ont détecte rapidement les signes de présence. En général on aperçoit la nageoire caudale , mieux la dorsale, signe que le poisson est juste sous la surface . Toute la difficulté consiste à approcher le plus discrètement possible sans se faire repairer . La machette doit couper comme un rasoir , il faut de la patience pour ce genre d’exercice périlleux qui force est de reconnaître n’est pas à la portée de tous le monde . La puissance du courant dans ces endroits peu vous emporter rapidement si vous n’avez pas prit la précaution d’avoir de sérieux appuis avant de tenter le geste ultime qui permettra d’un coup puissant de sectionner la colonne vertébrale ou si vous le pouvez d’entailler le crane d’un bel aimara . Reste la partie la plus délicate , récupérer sa proie . Nous avons fait de jolis poissons pendant ce séjours de trois semaines sur la Anotail. j’ai appris un tas de choses avec mes amis brésiliens . La collecte des œufs de tortue , d’iguane ou de lézard sur les bancs de sable , les plages de bordure de rives. À l’aide d’un bâton d’un diamètre d’un centimètre , piquer le sol jusqu’à sentir une différence de pénétration . Récupérer une partie des œufs et refermer le nid , collecter sans piller. La fabrication de nasses pour attraper les grosses crevettes d’eau douce. Par contre pendant tous le séjour c’est avec mon arc que je leur est fourni de la viande fraîche . Agouti , pécari , hocco , et de nuit pac et caiman . Et bien sur du poissons à l’arc et à la canne à pêche . Il est prévu dans un proche avenir , si les conditions sanitaires le permette de retourner avec Luis sur cette magnifique rivière , qui est pour moi la plus belle de toutes , malgré la difficulté pour franchir ses nombreux sauts . Demain je retourne la haut pour faire des photos . La nuit est envoûtante , je suis bien ici. pas si loin que cela , les singes hurleurs me gratifient de hurlement dont on ne peu se lasser . Le feu est mon seul compagnon , des ombres mystérieuses se dessiment autour de moi, une averse perturbe un instant la mélodie nocturne de la foret qui ne dort jamais . Je n’ai pas sommeil , le feu baisse en intensité, le scintillement des lucioles est un spectacle certes discret mais plaisant à observer . Comme toujours après une averse , Je perçois le sifflement de quelques dendrobates , de quelles espèce s’agit t’il , de la dendrobates quinque vittalus ou de la jolie tinctorius jaune et noir. je n’en c’est absolument rien. la lune presque pleine apparaît à travers les nuages . c’est dans une béatitude total , sans m’en rendre réellement compte que je sombre dans un sommeil profond . Je suis réveillé par le fraîcheur matinal , je reste dans mon hamac en attendant que le jour sois bien installé . j’ai du mal à faire repartir le feu pour chauffer du nescafé , j’ouvre mon dernier paquet de gâteaux et prépare mon sac à dos pour une bonne virée . Composé de l’indispensable. Deux lampes frontale des piles , de la ficelle, mon affûteur pour le couteau , deux bougies , deux briquets rangé dans des sacs ziploc différents , un tube de lait concentré sucré, un petit hamac en toile de parachute et une mini trousse de secours et une boussole . À la ceinture , mon appareil photo et mon couteau. Mon arc est prêt , je range tranquillement le camps , il est important d’être ordonné en foret . Le niveau est bas je ne peu pas aller chercher la pirogue . Hier j’ai oublié de la sécuriser . Je me rassure elle est toujours là , je l’attacherai avant de partir . À travers la canopée le soleil brille . Un peu plus haut , dans la colline j’entends des battements d’aile dans les grands arbres . Ce sont des hoccos. Ça me changera du poisson . Je me saisi de mon arc et me met à la poursuite des volatiles . Les repérer dans les arbres n’est pas simple . Et au bout du compte hors de porté de flèche . C’est pas normal en théorie , ils devraient être au sol , ils ont forcément été dérangé par un prédateur . Un peu plus loin des branches craques , je suis à mauvais vent les animaux prennent la fuite , certainement des cochons bois . j’en profite pour monter plus haut le long de la rivière ou j’ai repéré un arbre à fruits avec pas mal de traces tous prêt du marécage au fond du canyon . Je ne retrouve pas l’anaconda , dommage j’aurai pu faire une belle photo . Encore plus haut , j’aperçois dans les arbres une certaine agitation . au cris , j’ identifie des atèles. quand je suis presque à l’aplomb de l’arbre ils me repairent l’un deux me balance une branche, l’alerte est donné , avec une agilité déconcertante ils disparaissent rapidement . Cela fait plus d’une heure que je marche en longeant le ruisseau , je décide du coup de continuer en direction de la cascade . l’endroit est aussi beau que la veille , j’arrive tant bien que mal à me photographier avec la cascade . Cela fait plus de trois heures de marche. Je n’ai pas envie de reprendre le même chemin . Le soleil est là , si je prend cette direction je devrai forcément retrouver le fleuve , puis descendre le courant pour attacher la pirogue en fin de journée . Le sol a séché et je fais beaucoup de bruit dans les feuilles même pieds nus. À un moment juste devant moi à peut être quinze mètres, je dérange des pécaris à collier . Je les sent ils sont pas loin , le petit groupe est séparé en deux il y en à sur ma droite et à gauche , il veulent se regrouper . Alors j’attends en espérant qu’ils se rejoignent non loin de l’endroit ou je me trouve . Après plus d’une demi heure , je décide d’aller au contact je les entend marcher , fouiner le sol je continu mon approche mais ils avancent bien plus vite que moi . Le ciel c’est assombri et j’entends la pluie arriver avec un léger vent . Il faudrait mieux rentrer . Le souci , c’est que je suis désorienté . Quel con , je fais comment maintenant sous cette pluie battante . Je décide de prendre un cap , ont verra bien . Le seul avantage de la pluie , c’est que je peu boire sans problème . À un moment j’arrive en bordure d’une petite crique , je regarde ma montre il est dix sept heures quarante cinq. mieux vaut rester ici pour la nuit . je fait un rapide état des lieux , il n’y a pas grand-chose pour me faire un hamac , je décide de me reposer au milieux de la crique sur le banc de sable, comme cela je serai protégé des insectes rampant , scorpion et autres. Il n’y a pas non plus de larve dans les bois morts dommage pour l’apport de protéines . je décide de couper des feuilles de waï (petit palmier qui pousse en zone humide) pour me faire un semblant de matelas afin d’être isolé de l’humidité . Cela va sans dire , je vais passer une mauvaise nuit. il est quatre heures il faut patienter encore un bon moment. Le jours se lève enfin , je peux partir . la logique , est de suivre cette petite crique , qui malheureusement abouti à un vaste marécage . La pluie redouble d’intensité , je contourne le grand marais et m’en éloigne le plus possible , pour changer de direction . À midi , je vais tester la méthode dite de l’escargot , cela consiste à partir de votre point d’égarement d’effectuer de grands carrés en élargissant à chaque fois le périmètre . Ça me gonfle je vais faire des kilomètres avant de trouver le fleuve . Mon seul salut est de trouver une crique et de suivre ensuite le courant qui forcément me ramènera au fleuve . Vers seize heures je reconnais un maho cigare , avec son écorce je vais pouvoir fabriquer un hamac . Cet arbre tire son appellation de l’usage traditionnel de son écorce interne comme cape des cigares amérindiens. ils l’utilisaient autrefois pour faire des cordages . Il pleut toujours , j’ai du mal à manier mon couteau pour découper l’écorce entre deux contreforts ailés .
Malgré cela , j’arrive à détacher plusieurs lanières fibreuses . Fraîchement détaché de l’arbre , l’odeur est légèrement nauséabonde mais qu’importe. Malgré cela je parviens à me faire une couche confortable et solide . autour de moi , toujours rien à manger . Ce n’ai pas ma préoccupation première. Vers une heure du matin la pluie cesse , c’est bien mais je m’étais habitué . La nuit est compliqué , j’ai froid j’ essaye de regarder ma montre le moins possible , le temps semble être au ralenti je ferme les yeux et me repose , soudain , j’ai une mauvaise pensé . Ma pirogue n’est pas sécurisé si des garimpéiros passe par là c’est fichu , je n’ai plus de moyen pour rejoindre la civilisation . Putain quel con je m’en veux, j’accumule les erreurs de débutant. trente ans de Guyane, à avoir passé plus de cinquante mois en jungle pour en arrivé là . Cette pensée m’obsède , me stresse même , j’imagine dés lors le moyen le plus efficace pour retrouver les hommes. Je jours se lève enfin , il est temps de repartir je n’ai pas de temps à perdre. Plus vite je serrai rentré moins ma pirogue attirera les convoitises . Le stresse me bouffe la santé. La fatigue ce fait sentir mais il faut avancer coûte que coûte . Miracle , après une demi heure de marche j’arrive sur une crique je bois abondement , il me reste plus qu’à suivre le courant et c’est gagné . En moins d’une heure , j’aperçois un éclaircissement dans la foret c’est peut être le fleuve , ce peut être aussi un grand chablis cela met déjà arrivé , alors j’avance sans réelle conviction et au bout du compte c’est bien lui. Je suis exténué et soulagé je ne m’approche pas plus , les bordures des fleuves sont très dense et encombré de multiples arbres couchés au sol , de lianes . La progression est compliqué sans machette . j’évolue la plus part du temps à flan de colline assez pentu . J’arrive devant un obstacle de taille un canyon formé certainement au file du temps par les saisons des pluies . Presque à la verticale , d’une profondeur d’au moins six à sept mètres , c’est une vrai galère à franchir , mon arc me sert de piolet , je ne le ménage pas le pauvre , l’xtrèm bow est testé grandeur nature . Je contourne plusieurs chablis et franchi en tout onze canyons plus dur les uns que les autres . Il est treize heures trente , ces trois jours me mettent ko , trempé de sueur , je bois heureusement à chaque fois que je passe un canyon. Au bout du compte je me rend à l’évidence , je me suis planté , pourtant j’étais sur de moi . C est pas grave si ce n’ai pas dans ce sens c’est forcément dans l’autre . Mais le stresse est bien réelle , je n’arrive pas à retirer , à effacer l’image, celle , ou je ne retrouverai pas ma pirogue . Déjà à bout de force je sais que cela sera compliqué. Maintenant, il faut refaire le chemin inverse . j’avance lentement, je titube parfois en plus, je sais à quoi m’attendre , courage Willy il faut tenir bon , fait moi voir de quoi tu est capable. Je me surprend à me parler à haute voix , je me motive comme je peu , allé on ni va là . je me dis au fond de moi que quelque part cette épreuve est la bien venu. Ce test grandeur nature, me permettra lors de mes stages , même si j’ai vécu par le passé des expériences presque similaire , de savoir de quoi je parle . Sur le retour , j’essaye dans la mesure du possible , en étant extrêmement vigilant de m’éloigner du fleuve et de marcher sur les crêtes , la végétation est moins dense et j’arrive à distingué le fleuve . Les canyons sont de plus en plus éprouvant à franchir et pour cause , j’ai au files des heures beaucoup moins d’énergie , je dirai mêmes que les batteries sont à plats. J’arrive enfin après plusieurs heures d’effort au même point que ce matin . Part curiosité je vais jusqu’au bord du fleuve en passant par la crique . Je vois d’abord un vieux carbet démoli avec une vielle bâche , un tas de vieux filets de pêche. Mais ce qui m’interpelle le plus, c’est ce chiffon blanc accroché à la branche. Je me rappel je l‘ai vu quand je descendais à la pagaie il y à de cela quelques jours . j’étais donc dans le bon sens . Quel imbécile , j’aurai du insisté. Après tout ce n ai pas grave , demain c’est sur , si ma pirogue est là , tout serra enfin fini. j’ai une sensation bizarre je crois sentir le cochon bois , je sort du lit de la rivière , des branches craquent là bas , l’odeur est plus présente , signe que je suis à bon vent , sans me précipité , d’ailleurs si je le voulais, je ne pourrai pas, vue mon état physique. j’arrive à me cacher derrière un bois pagaie. Cet arbre aux contreforts impressionnants est appelé ainsi par les Amérindiens , cet avec ces contreforts qu’ils fabriquent leurs pagaies .les Saramacas utilisent d’ailleurs le même bois . Les animaux descendent des collines , je jette un œil sur mon carquois d’arc , hier j’ai perdu une flèche et aujourd’hui aussi il m’en reste une , si je veux manger je n’ai qu’une seul chance et vu mon état , c’est pas gagné. Ce sont des dizaines d’individus qui sont là , à porté de flèche . Il ne faut surtout pas agir maintenant , ce serai du suicide. En effet une règle qu’il faut absolument respecter , est d’attendre de laisser passer la plus grosse partie du troupeau avant de tirer . Ces animaux sont d’une agressivité redoutable . Tuer ou blesser une tête meneuse à pour effet d’énerver tout le troupeau qui déclencherait un cris d’alerte en faisant claquer les dents de leurs puissantes mâchoires . quand une dizaine d’individus font cela c’est assez impressionnant alors j’imagine aujourd’hui . ils forment alors un grand cercle qui se rétrécit jusqu’à découvrir l’intrus et le dévore en quelques minutes seulement . Cette erreur à faillit me coûter la vie il y a de cela plus de vingt ans . c’est vrai, ils étaient beaucoup moins nombreux . ça à été un moment fort dans ma vie . j’avoue , avoir eu ce jour là beaucoup de chance . j’estime qu’ils sont une bonnes centaines . l’odeur est tenace elle couvre à n’en pas douté la mienne qui je l’avoue est forte aussi . Ils sont partout , c’est vraiment impressionnant, je vie vraiment un moment intense, l’Amazonie prend ici toute sa dimension. Une bande de hoccos que je n’avais pas vue s’envoler , pour ce percher , dans un premier temps , sur les premières branches des grands arbres , pour gagner ensuite par bond successif en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire la canopée , ou ils sont maintenant complètement invisibles . Je pense que je suis caché depuis une bonne demi heure , à me persuader que je fais parti intégrante de cet arbre qui me protège visuellement d’ une grosse partie du troupeau. Les suidés s’éloignent , je me demande si je n’ai pas trop attendu . ce qui passent sont assez loin , je me positionne de manière à pouvoir tirer du coté droit de l’arbre afin d’être le moins visible et de tenté une flèche , ma flèche car je n’en ai qu’une pour effectuer une atteinte de trois quart arrière celle qui est la plus efficace sur un grand gibier. ils y a encore des animaux qui descendent de la colline ce sont les derniers , j’ai très chaud , j’ai soif , le temps me semble arrêté , suspendu, l’attente est interminable . Je demande , j’implore les esprits de la foret , j’ai besoin de me rassurer , que l’on m’aide. ils arrivent doucement , nullement contient de ce qui va se produire , dans l’indifférence la plus total . Moi, humain de ce que je suis en train de vivre. Suis je encore assez lucide pour parvenir à effectué le bon geste , à bien visé . il faut absolument que ces pensés néfastes disparaissent. Libère ton esprit , pense à toutes ses flèches tirées à chaque fois au bon endroit , sur des faisans en plein vole , ou cet agouti tiré à la course en pleine jungle, ou ce caïman en plein jours à une bonne vingtaine de mètres, ne doute plus , tu en est capable , malgré la fatigue , la soif . Il paraît que l’on chasse mieux le ventre vide . Je le serai dans quelques minutes . une bête vient de passer à trois de moi , je n’étais pas préparer , un jet d’adrénaline percute mon corps avec violence , ma jambe gauche ce met à trembler , calme me toi bordel, respire , ils sont là tout prés , je ne les voient pas , car caché derrière mon arbre. Je les devinent là , à cinq pas , peut être moins. j’ai pris plusieurs bonnes inspirations , bien calé sur mes jambes , je ne tremble plus , déterminé à prélevé ce que je considère comme mon du , comme un moyen de subsistance , tel que devais le ressentir nos proches cousins du néolithique , ou ces amérindiens habitants de ces forets , qui , il y a pas si longtemps chassaient encore à l’arc . j’arme plusieurs fois mon arc de soixante livres , je suis rassuré , j’ai encore de la force . j’ai de plus en plus chaud , la sueur me brûle les yeux , je n’ai jamais vécu un moment de chasse aussi intense , si incertain , non pas incertain , je suis sur de tuer un cochon bois , il est là , je sens sont souffle , son cœur battre , allé découvre toi . j’arme mon arc le plus doucement possible j’ apercevoir son museau occupé à fouillé le sol. Allé , avance encore un peu , il soulève de son groin puissant la terre et les feuilles lui cachant en partie les yeux, il ne me vois pas , je pourrai le piqué avec ma flèche tellement il est près . j’arme mon arc à pleine allonge , ma flèche rentre jusqu’au plume en plein milieux de sa cage thoracique . Il lâche un cris de douleur strident , ces congénères , un peu éparpillés , font entendre pendant quelques secondes leurs claquements de mâchoires qui résonnent dans la jungle . Imperturbable , je suis ma proie du regard qui dessine une grande arabesque à travers la foret pour revenir à quelques mètres de l’endroit de son salut . Il est là debout , il est mort mais ne le sait pas encore . Il se vide de son sang , là sans bouger . À chaque expiration il s’échappe de sa bouche une matière mousseuse , signe que les poumons sont bien atteints . Son corps est lourd ses pattes deviennent fragiles il se couche enfin , la règle serrai d’attendre , mais j’avance prudemment dans sa direction . il est là, à mes pieds , j’attends qu’il lâche son dernier soupir , je n’ai aucun état d’âme , je suis impatient de prendre mon couteau pour récupérer mon du . Un dernier soubresaut et s’en n’ai fini . Je lève mon arc vers le ciel en lâchant un cris de victoire . Je suis trop faible pour porté mon gibier . Je dépèce par le dos une partie de l’animal et tranche de grosses parties de viande . Je n’ai même pas la force de désossé un cuisseau , de toute manière ce serai trop long à cuire . Je regarde ma montre , il est seize heures trente . c’est bon , il me reste du temps avant la nuit , ma priorité maintenant, est de faire du feu . si lors de mes stages , je maîtrise parfaitement plusieurs techniques pour le faire , Chez moi par exemple , à l’archer mon record est de une minute cinquante pour obtenir la première flamme . Ici il en est tout autre, il me faut , dans les meilleures conditions une bonne demie heure . Avec une branche légèrement courbée et un morceau de cordage du vieux filet je confectionne un archer , le plus compliqué est la mise en forme d’une planchette qui me paraît sèche, c’est pareil pour la drille il faut retiré de la matière pour atteindre la partie sèche . Sur mon kodiak j’ai l’empreinte pour placer la drill. j’ai récupéré de la bourre de palmier, des brindilles , l’air ambiant saturé d’humidité ne va pas me rendre la tache facile. J’ai préparé un morceau de cordage en nylon pour me faire de l’allume feu . Commence alors le fastidieux travail . j’ai beaucoup de mal à obtenir ne serai qu’une braise. il est dix sept heure trente , dans une heure il fait nuit. J’arrête cinq minutes pour ramener du bois et me dégourdir les jambes . Je change de drill histoire d’essayer d’autre essence de bois . ça va mieux , j’ai faillit y arriver à plusieurs reprises il me manque vraiment pas grand-chose , je suis exténué , mais j’y crois je vais réussir c’est sur . Après de longues minutes je l’ai enfin cette putain de braise je tremble de partout elle est déjà sur un lit de fine fibre végétal mélanger avec des minuscules morceau de nylon . Cela m’évite de trop la manipuler . Ça n’a pas marché , je recommence encore , et encore , je n’en peu plus , j’ai le dos en vrac , les jambes engourdies , si dans dix minutes je suis toujours au même point je la mangerai cru la viande avec tous les risques que cela comporte . c’est au moins ma dixième braise , ça sent le plastique brûlé je pose au fur et à mesure , brin par brin des fibres synthétique et de palmier . Ça fume bien et une toute petite flamme apparaît enfin , ma concentration est au paroxysme , j’assiste à la naissance de mon feu sans réelle contrôle. J’ai l’impression de subir l’instant plus que je ne le vie . j’ai fait le vide autour de moi une seul chose compte , je suis dans un état second . La flamme contre toute attente grandit de secondes en secondes mêmes les brindilles ont du mal à prendre . Je rajoute des petits morceaux de filet ça pu , mais ça flambe alors je continu . La nuit est tombée, les flammes m’éclaire les mains je pense que c’est gagné je reste malgré tout très concentré . Je peu dorénavant mettre les brindilles , puis le petit bois . je sent de la chaleur sur mon visage , j’ajoute des branches de plus en plus grande . J’ai enfin du feu , le feu. ce n’était pas gagner. je me parle à voix haut , j’ai réussi bordel, je dis Yes en fermant le poing . j’approche une bonne bûche près du feu pour déposer des lambeaux de chaire . je n’arrête pas d’alimenter mon brasier . Aller chercher du bois est un effort considérable. Mais voir ce grand feu est tellement réconfortant . Ça commence à sentir la viande grillé . Je mets enfin le premier morceau dans ma bouche , je n’ai jamais manger quelque chose de semblable , c’est extraordinaire . Je mange , je me gave mêmes à m’en faire pété la panse . Je vais boire dans le lit de la rivière, à genoux , directement avec la bouche , tel un animal sauvage . bien désaltérer , je me met au travail . Éclairé par mon brasier je découpe un grand morceau de bâche toute crasseuse , recouverte de vermine pour me confectionné mon hamac . avec les cordages du filet Je prépare les liens pour attacher celle ci , ça ressemble à un hamac . Je m’installe pour voir , c’est solide, je vais pouvoir me reposer confortablement. Je recouvre mon feu de tous le bois que j’ai à ma disposition , il est vingt heures , je n’ai pas sommeil . Je vais me laver les mains recouverte de sang et de boue . Je me sents un peu lourd. Après un gros pipi , il est temps de s’installer dans ma bâche bouffée aux mites . Mon feu est là , réconfortant . serein , je le suis qu’à moitié , je pense à la suite des événements . Demain je vais retrouver mon carbet , j’étais certainement tout près du but aujourd’hui , ma pirogue est telle toujours la bas ? Je n’en sais tristement rien . j’ imagine un tas de scénarios pour retrouver la civilisation au cas ou. La plus plausible , la moins fatigante consiste à faire un radeau avec un fagot de moucou-moucou j’en ai vu un peu juste à coté de la pirogue . Avec de la chance j’arriverai en quatre , voir cinq jours au pont de la national 1 , en calculant bien l’influence des marées . j’allais presque m’endormir quand la pluie se met à tombé, je me lève , cela me demande un effort considérable . Je découpe un autre morceau de bâche pour me recouvrir en partie le haut du corps . la visière de ma casquette empêche le contact direct du plastique sur mon visage. Je n’ai toujours pas sommeil, pourtant cela fait plus de trente six heures que je n’est pas dormis . Je suis obsédé à l’idée de perdre mon embarcation , cette penser occasionne, je le sais un stress important . Je ne sais pas si je peu considéré cela comme bénéfique , d’un coté ça me bouffe de l’énergie , et de l’autre ça me permet de tenir. J’ai le sentiment que le but premier n’ai pas de retrouver mon carbet mais plutôt ma pirogue . la pluie redouble d’intensité , la bâche est poreuse , l’eau s’infiltre peu à peu mais c’est toujours mieux que rien. Les premières lueur du jours apparaissent à travers la bâche . il ne pleut pas , c’est juste le feuillage des grands arbres qui s’égouttent. Je me découvre et reste installé confortablement dans ma couche à attendre qu’il face bien jours . c’est sur , j’ai dormi , la preuve , j’ai rêvé . J’étais en train de dormir sur un banc de sable au milieu d’une petite crique quand un jaguar m’a attrapé par une jambe pour me traîner à travers la foret.
Je sais c’est con , le jaguar n’attaque pas sans raison. j’en ai la preuve, lors d’une autre aventure avec mon ami Yann en pleine nuit le félin est passé entre nos hamacs espacés d’à peine un mètre.
Anxieux , je le suis , toujours la même obsession, ma pirogue. Il faut se lever , à peine les pieds sur le sol , j’ai une sensation étrange , j’ai les jambes en coton . Ça va être dur aujourd’hui, en soufflant sur les braises , le feu repart et réchauffe mon corps encore engourdi. je n’ai pas faim , c’est mieux comme ça , sollicité son estomac , faire travailler sont système digestif va me pomper de l’énergie .
Mieux vaut l’économiser , j’en ai besoin pour rester lucide , pour marcher sans me blesser . Aller il faut partir . Mon petit appareil photo n’a plus de batterie , dommage j’aurai bien pris mon camp en photo. Les premiers pas sont difficile , j’avance à deux à heures , je me prend les branches dans la figure , je me dit que cela va être une sacré galère , pourtant hier j’ai mangé un bon kilos de viande , je ne comprend pas ce qui m’arrive. Je sais ce qui m’attend , les obstacles sont de tailles. La progression est relativement lente , mon arc me serre de bâton de marche , et je n’hésite pas à m’appuyer dessus , j’en ai plus rien à foutre , il faut avancer . j’ai l’impression d’être dans un état grippale avancé . Soudain j’ai peur , s’est peut être un début d’une crise de palud c’est à peu près les mêmes sensations . Si c’est ça , sans ma quinine je suis foutu . je retire cette pensée négative de mon esprit. Je m’injurie à voix haute , aller avance faignant t’a rien dans le sac , c’est de ta faute alors bouges ton cul. Pas après pas j’avance tel un métronome , comme un zombie , mes jambes ne tiennent plus . Je réfléchi à deux fois avant de choisir la meilleur option pour franchir un obstacle même bénin . Lorsque je gravi une colline je fais plusieurs poses, je m’interdis de m’asseoir car je ne suis pas sur de me relever . Arrivé devant le premier canyon je prends plusieurs inspirations je jette d’abord mon arc puis m’agrippe comme je peu aux racines pour descendre, me voila en bas . il y a un peu d’eau , je bois sans retenu , je me force à en ingurgité le plus possible car je su abondamment. Il faut remonter maintenant parfois l’arc me sert de piolet. À midi , j’ai passé six canyons , à quatorze heure trente j’en suis à neuf . Mon état c’est bizarrement amélioré. j’avance certes doucement mais j’avance . j’ai de meilleurs sensation dans les jambes. Je sens à nouveau les muscles de mes cuisses se durcir pendant l’effort . Dés que je le peux j’absorbe une quantité d’eau impressionnante je me force car je ne sais pas à quel moment je pourrai me réhydrater . À quinze heures quinze j’arrive au denier canyon du moins je l’espère je suis déçu il n’y a pas d’eau , pourtant le fleuve est là à quelques mètres mais la berge d’environ trois mètres est abrupte . Une autre option s’offre à moi , la liane du chasseur , de couleur marron , à l’écores lisse et non torsadé il y en a partout , mais avec un couteau ce serai trop d’énergie dépensé , je reconnais un Toulouri, c’est un grand palmier des zones humides , ces fruits en grappe contiennent de l’eau , mais sont hors d’atteinte . voila pourquoi il faut toujours une machette en jungle . j’entends la pluie qui arrive , c’est un véritable grain tropicale qui s’abat sur la foret . avec une feuille de wai je me fait un entonnoir et j’arrive à m’hydrater convenablement . Du haut de la colline , ou je marche péniblement j’aperçois à travers les arbres des roches émergées au milieux du fleuve . je reconnais cette endroit je suis à deux cent mètres de ma pirogue . Je suis terriblement anxieux , je descends en diagonale en direction du fleuve mon regard se focalise sur la berge , je suis tout prés du but , la pluie c’est arrêtée , l’embouchure de la crique est là je ne vois pas mon embarcation je me fais déjà une raison ou est telle, j’accélère la cadence, j’ai le souffle court , je dois contourner un chablis en remontant vers l’intérieur de la foret , et arrive au bord de la crique , je suis dans l’incertitude la plus total , je veux y croire , après tout je n’est pas entendu de pirogue passée sur le fleuve , alors elle doit être là , j’ai grand espoir , mais je me l’interdit, La déception serai si grande, mieux vaut envisagé le pire . Je descend doucement dans la rivière , j’ai de l’eau jusqu’au ventre je prend le temps de boire quelques gorgées , du coté gauche je vois la bâche bleu de mon carbet, à droite une partie de la berge n’est pas encore visible , alors l’espoir est grand c’ est vrai , mes sentiments sont mitigés , mes lunettes sales sont dans ma poche , j’ai du mal à distinguer la moindre présence d’une coque alu à travers la végétation dense . J’avance dans l’eau en direction de l’embouchure . j’aperçois quelque chose , allé encore une vingtaine de pas , je n’ose y croire ,c’est quoi ça ? elle est là , j’avance encore je ne vois mon moteur, si il est bien là . Je suis soulagé . un énorme fardeau soulage mon corps meurtri . je souffle un grand coup, j’ai du mal à réalisé, la galère est enfin terminée . Je là touche enfin cette pirogue . Je parle encore à voix haute : putain j’ai réussi, je me sorti de la merde tout seul , je suis envahi par l’émotion , mes nerfs lâches je ne peux retenir mes larmes de joie , je reste là , appuyé un bon moment sur ma pirogue je regarde ma montre , il est dix sept heures , j’ai encore un peu de boulot . Je me hisse tant bien que mal dans mon embarcation et écope les vingts centimètres d’eau . Le niveau de la crique est assez haut . Je met le moteur en route , je n’ai jamais autant apprécier le ronronnement de mon yamaha . la fin du trajet ce fait à la pagaie , j’arrive enfin au pied de mon carbet . Je ne doit pas être beau à voir . Je prend le temps d’apprécier mon environnement , chose que je n’ai pas fait depuis trois jours . je vais cherché mon savon de Marseille et c’est tout habillé que j’entre dans l’eau , je nage un peu puis me déshabille , je jette mes frusques sur les roches je les laverai demain . Je me décrasse le mieux possible . Avec du sable je me fait un gommage , je me savonne encore et encore , comme pour effacer se moment que je ne suis pas prêt d’oublié . Je reste à poile pour sécher . j’ouvre ma touc de nourriture , je me fait une assiette de couac gonflé à l’eau avec deux citrons pressé et du piment, j’ouvre deux boites de sardines , c’est un classique en foret . Je remplie ma gourde d’eau et verse un sachet de Mid cette poudre aromatisé est un produit brésilien que j’achète à Oyapock le parfum maracuja est mon préféré . Cela me rappel toujours le bar des palmistes à Cayenne quand je suis de sorti avec mes potes guyanais . Je ne ressent plus de stresse , je suis même pas fatigué. la nuit est tombé , j’enfile mes vêtements de nuit, je suis maintenant dans mon duvet confortablement installé dans mon hamac . Apaisé , je savoure ce instant de béatitude total . Bercé par les sons étranges de la foret. Je reste songeur quand au fait que l’ issus aurai pu êtres bien différente . Je n’ai certes pas risquer ma vie , j’aurai pu me blessé , ou me faire piqué par un scorpion , ou pire un scolopendre ou mordu par un serpent . Il n’en à rien été. Comme quoi l’Amazonie n’est pas l’enfer vert que certains prétendes . Je me suis moi même mis dans cette situation délicate . Par négligence tout d’abord en ne prenant pas mon sac à dos , et par abus de confiance quand je suis reparti de la cascade en prenant un autre chemin . Se qui est paradoxale , c est que je prend toujours des risques quand je suis seul en jungle , à croire que je le fait exprès. c’est à l’opposé, de ce que je suis , quand j’emmène des groupes de personnes en foret , la sécurité prend une place importante , je redouble à chaque instant de vigilance sans réellement le faire ressentir. Je met un point d’honneur à ce que mes convives ne manquent de rien , la cantine de brousse qui est bien garnie , cela permet d’assurer des repas digne de se non . Il est important en foret de bien manger pour le morale des troupes , pour gardé une certaine forme physique afin d’évité tout accident . Je n’oublie jamais lors d’expéditions que j’ai leurs vie entre mes mains . Une certaine discipline est toutefois recommandé , un individu qui se blesse et c’ est tous le groupe qui en subit les conséquences . Alors les règles de sécurité doivent être respecté à la lettre . Je n’ai aucun incident à déploré lors de mes voyages organisé et j’en suis particulièrement fière. Le but ultime , est de faire partager ma passion pour l’Amazonie , de faire prendre conscience aux personnes qui m’accompagne que cette foret si grande soit elle , est en train de mourir dans l’indifférence la plus total . Nous avons malgré tout la chance d’être sur le territoire français et grâce à l’office national des forets, de l’office national de la chasse et de la faune sauvage , aux instituts du parc amazonien , la foret guyanaise se porte plutôt bien. C’est à chaque fois une joie immense de me retrouver dans cette cathédrale de verdure que je sois seul , avec mes amis ou lorsque j’accompagne un groupe de personnes à la découverte de cet environnement si particulier . Quoi de plus gratifiant , en fin de séjours, d’ êtres remercier chaleureusement par les personnes qui ont partager mon quotidien pendant seulement une semaine . Beaucoup sont prêt à repartir . Patience , dans quelques mois ce sera à nouveau possible .
Willy Wild passion Amazonie