William aventurier conseille un stagiaire pour faire du feu

Les stages de survie

par | 18 Mar 24

Un stage de survie, c’est quoi au juste ?
Généralement proposé sur un week-end, plusieurs formules peuvent être proposées. C’est sur, cet intitulé est accrocheur et fait vendre. On l’emploie à toutes les sauces. Parfois, il est suivi de la mention reconnexion avec la nature. C’est une bonne option qui touche un large public. Parlons ici de réelle situation. Dans quelle circonstance peut-on se retrouver en mode survie ? Les scénarios sont multiples, ce peut être en zone urbaine, lors d’attentat, d’explosion d’usine chimique, nucléaire, de catastrophe naturelle.

C’est un vaste sujet qui mérite à lui seul un stage spécifique. Vous pouvez vous retrouver dans une situation délicate en pleine nature, en montagne, en forêt, en zone aride ou en mer.  il est bien évident qu’un article spécifique serait nécessaire pour exposer toutes les éventualités. La première leçon de survie, est à mon sens la prévention.  Ceci dit,  nous pouvons donc nous retrouver dans une situation délicate n’importe où.

En mer, par exemple

Lors d’un chavirage, si sur la zone côtière, la prévention est de mise, l’étude de la météo marine est indispensable avant une sortie en kayak. Cette embarcation, si elle est de qualité vous permettra cependant de sortir par mer houleuse. Vous allez vous faire chahuter et c’est assez amusant. Il faut par contre réussir à partir et surtout pouvoir rentrer rapidement au cas ou la mer devient forte. Il est primordial de naviguer à moins de trois cent mètres de la côte et de porter un gilet d’aide à la flottaison. Si dés le départ il y a des rouleaux , mieux vaut renoncer . Se faire prendre par une vague même de deux mètres quand vous arrivez sur la plage, et prendre le kayak en pleine tête fait mal , c’est du vécu . Dans le doute ne sortez pas . cela devient bien évidement plus compliqué lors d’une traversée de l’atlantique par exemple . Un marin digne de ce non est en général prêt à cette éventualité , et est pourvu du  matériel nécessaire de survie prévu pour cet environnement particulier qui , à mon sens est le plus compliqué à gérer . Notre seul salut viendra forcément d’une âme salvatrice. Un navire par exemple, un bateau de pêche ou autre.

Je le répète, la prévention doit être la première chose à enseigner lors d’un stage. Comme le dit si bien le proverbe, mieux vos prévoir que guérir.

Le crash d’un avion

Ce peut être le crash d’un avion long courrier, cette éventualité est rarement mentionnée. Généralement dans ce type de catastrophe, il n’y pas de survivants. Le cas, ou éventuellement l’issue n’est pas obligatoirement la mort est généralement sur de petits aéronef de quelques places. Lors de liaisons interne pour rejoindre un lac dans le nord du Québec, ou toute autres zones sauvages.  Les causes peuvent être multiples, comme le mauvais temps, un problème mécanique, ou la santé du pilote. Un amerrissage, ou un atterrissage en catastrophe est toujours possible avec certains petits avions qui  peuvent se poser à peu près sur tous les types de terrains. Forcément, même si l’issue peut être fatale, ce n’était peut être pas votre heure, loin de tout, commence alors une véritable situation de survie. Vous pouvez vous retrouver, en plein désert ou dans la steppe mongole. Dans ce cas vous serrez visible de loin et quoi que l’on en pense nous sommes rarement seul dans se genre de biotope ou un groupe autochtones peu surgir de nul part. Vous pouvez quand même attendre plusieurs jours.

Dans la jungle

À l’opposé dans la jungle, ce serra plus compliqué de se faire repérer pour des raisons évidente, la canopée recouvre tout. Si vous n’est pas particulièrement préparé à subir un choc émotionnel de cet importance. Observer simplement un accident de la circulation, même bénin, où les victimes sont en panique, d’autres perdent rapidement leur sang froid, alors imaginez loin de tout dans un milieu sauvage. La première chose à faire est bien évidement d’évaluer la situation. Les éventuels blessés, les décès de personnes ou ceux pris de panique ou de crise d’angoisse. Ce sont les priorités. Ensuite vient la seconde phase. L’Organisation, la gestion du groupe. Après avoir pris soin des blessés, et dans le même temps prévenu les secours si bien entendu les moyens de communications ont été possibles. En cas de blessures légères, ou de simple fracture, pas trop de soucis à se faire, si ce n’est l’immobilité obligatoire de l’ensemble du groupe. Cela se complique forcément pour des cas plus graves comme les hémorragies. Mieux vaut de suite faire un pansement compressif. Si cela est plus grave et nécessite un garrot sur un membre, l’affaire se complique,  car en théorie seul une équipe médicale est en mesure de gérer le retrait ou non du garrot. Il y a bien d’autres traumatismes liés à un accident, je ne vais pas tous les énumérer ici, là n’est pas le sujet. Seul un médecin urgentiste formé à ce genre de situation serait à même d’en parler. Dans le cas présent, Espérons de tout cœur l’arrivée des secours dans les plus brefs délais.

Se protéger

En attendant, commence alors une véritable situation de survie. Établir une zone de confort, s’assurer qu’il n’y a pas de risque d’explosion de l’appareil, de fuite de carburant, faire l’inventaire du matériel, pour s’abriter, se protéger du froid ou du soleil, y a t’il des provisions alimentaires, de l’eau potable et prévoir un rationnement dés le début, l’attente peut être longue. Faire un feu est un bon moyen de se faire repérer en créant un maximum de fumée, çà éloigne aussi les insectes piqueurs si vous vous trouvez en milieux tropical. Parfois,  sans certaines zones il n’y a pas de bois à disposition, brûler du plastique ou les pneus de l’avion. D’accord ça pollue mais c’est un cas de force majeure.  La fumée noir se voit de très loin et aidera le repérage, même dans les endroits semi désertiques, il est indispensable de se signaler. A long terme, il va falloir trouver sa nourriture. Décidément c’est la poisse. Le piégeage, la pêche, la chasse, la collecte d’insectes ou d’invertébrés est une source importante de protéine. J’exclus catégoriquement les végétaux. Pour moi il est évident que cette une science est à part. Seul un botaniste confirmé est capable après de longues études en faculté et sur le terrain d’identifier telle plante comestible ou non dans n’importe quel biotope. En plus, les végétaux, mises à part quelques exceptions comme le soja, n’apportent pas assez de nutriment à long terme. Dans certaines contrées les fruits les noix et les baies, comme les myrtilles peuvent êtres consommées sans aucune restriction. Faire travailler son organisme, son système digestif, gros consommateur d’énergie qui ne comblerait pas un apport énergétique suffisant pour couvrir cette dite consommation d’énergie et un apport supplémentaire indispensable à l’organisme pour garder un certain contrôle de son corps et de son esprit. Pensez, que le plus important, votre meilleur arme, restera toujours votre esprit. Il est évident, et nous le savons tous, s’hydrater est notre priorité. Trouver de l’eau, la rendre potable par n’importe quel moyen sera en quelque sorte l’ultime solution pour garder un minimum de faculté mentale et physique. Il est bien évident que c’est plus facile à dire qu’à faire. Observez bien votre environnement, la faune sauvage. Les animaux savent où est l’eau, un tas d’indices, peuvent vous aider. Un stage de survie digne de ce non sera en mesure de vous enseigner cela. Mais parfois vous n’en trouverez pas. Même en effectuant des pièges à eau par condensation, là ,on n’est mal. Là aussi la prévention prend toute sont importance. Un exemple tout simple, nous étions un groupe de huit lors de l’ascension du volcan de la fournaise, à la Réunion. Il n’y a certes aucune difficulté majeure. Alors que nous entamions la descente un couple avec deux ados n’avait plus d’eau. nous les avons dépanné.  Alors,  j’ai fait deux allés retours en courant pour ramener plusieurs bouteilles d’eau. Inutile de vous dire, que la troisième montée des cinq cent marches j’avais comme des nœuds dans les jambes. Cela ne m’a pas empêché dés le lendemain d’aller faire cinq heures de chasse sous marine sur un haut fond à un demi mille du musée au tortue, pour ce qui connaissent. Vous voyez donc, qu’il n y a pas pas un stage de survie mais différente formule à mettre en place suivant un intitulé précis. Cumuler toutes les options en un seul week-end, est pour moi loin d’être envisageable. Parler de niveau 1 ou 2 voire 3 est t-il la véritable solution? Certes, je n’ai pas la science infuse, mais j’ai mes propres convictions en matière de survie. Ceci dit, lors de mes stages, la prévention est une chose très importante, prévoir l’imprévisible, comment le gérer, aussi bien aux antipodes ou non loin de chez soi. Un sujet qui est à mon sens important d’aborder est le coté matériel cela est aussi un excellent moyen de créer une interaction au sein du groupe et de connaître les projets de chacun afin de définir le matériel à emporter. Il est primordial de connaître son corps, ses points faibles.

L’aspect psychologique

Nous sommes par contre tous unanimes pour affirmer que l’aspect psychologique est d’une importance capitale. Par contre je ne suis pas tout à fait d’accord pour dire que si tout se passe dans la tête  le corps suivra. Un exemple tout bête, lors d’une étape du tour du Limousin, je me suis fait rattraper à vingt mètres de la ligne après une échappée de soixante bornes. Complètement mort, lessivé, le moral était pourtant là, mais les jambes, malgré ma ténacité ne répondaient plus, la panne d’essence comme on dit dans le jargon. Après une grave chute en début de saison, j’étais tout simplement en manque d’ entraînement. Préparer son corps, son mental à subir, une situation délicate dite de survie est à mon sens une des bases à respecter. Il est important, aussi de prévenir ses proches, les autorités compétentes lors d’un trek en montagne, d’une chasse au chamois ou toute autres sorties. Lors de mes sorties vtt de plusieurs heures pour effectuer parfois plus de quatre vingt kilomètres, le parcours est tracé sur une carte, En cas de problème ma chérie peu fournir ce document aux personnes de secours. Hormis l’outillage nécessaire en cas de panne, j’ai un document plastifié, avec mon non, prénom, âge, pas allergie aux médicaments, groupe A +, ne pas réanimer en cas d’atteinte cérébrale, donneur d’organes et mon code de déverrouillage de mon portable toujours chargé à cent pour cent. Le casque est bien sur obligatoire ainsi que les gants. Il est donc important de prévoir un minimum d’équipement lors d’une sortie de plusieurs heures, à contrario de plusieurs jours. Nous disposons de ne jours d’équipement moderne, léger et performant, parfois cher certes, mais notre vie et celles de nos compagnons de route en dépendent. A mon sens, un stage de survie digne de ce nom, permet de préparer les personnes, à appréhender une éventuelle situation délicate énoncée plus haut . Je pense, et j’encourage les personnes qui ont l’intention d’effectuer des petites expéditions, des treks en montagne ou dans un pays lointain à se préparer sérieusement par un entraînement approprié, comme le ferait un sportif avant chaque épreuve. Un boxeur mal préparé, un cycliste en manque d’entraînement n’aura pas les moyens de rivaliser avec les meilleurs. L’un se fera largué et l’autre se fera casser la gueule. Il faut donc accomplir un travail sérieux et se faire mal à l’entraînement pour être  au top de sa forme. C’est la même, chose lorsque qu’on envisage une grosse rando ou un trek à l’autre bout de la planète dans une contré sauvage, dans ces conditions, un stage de survie adapté est un plus au cas ou. Je parle là de personnes lambda.

La préparation

Certains aventuriers comme Mike Horn prépare ses expéditions avec un grand sérieux aussi bien physiquement que logistique ou toutes les éventualités sont prises en considération. Sans me comparer à cet aventurier,  moi-même lors de mes expéditions en solo en Amazonie, j’ai des séances d’entraînement spécifique. Exemple, je pars dans mes marécages presque à poile, pieds nus, pendant deux jours à faire un parcours sans s’arrêter, griffé par les ronces, piqué par les moustiques, c’est peut être excessif, mais cela ma rendu plus d’une fois service . Quand je suis blessé je me désinfecte pas, je ne prends pas non plus d’anti-douleur et on me rapproche parfois de ne pas me laver assez souvent les mains. Tout cela dans le but avoué de m’immuniser. Je vous rassure je me douche tous les jours. La période covid, à cependant changer mes habitudes, le fait que ma compagne travail en laboratoire d’analyse médicale y est pour quelque chose. Confronté chaque jours à cette réalité. Courage à tout le personnel du milieu médical qui se sort les tripes. Alors pensez à eux, respectez les gestes barrières. Ceci dit, je pense sincèrement qu’il n’existe pas un stage de survie, mais différentes formules type à adapter suivant le sujet abordé avec un intitulé précis. j’ai volontairement survolé le sujet , il faudrait un livres entier pour exposer toutes les éventualités et bien sur décrire quelle solution apporter dans chaque situations. En trente ans de Guyane, je cumule cinquante six mois d’immersion en forêt profonde, mission scientifique, voyage de pêche extrême et autres, avec aussi, pour me faire plaisir des longs séjours seul ou avec des amis en auto suffisance. ou la pêche, la chasse prend une place importante . Il est évident, et cela ne serait pas drôle, il met arrivé un tas d’aventures, de mésaventure, avec à chaque fois une issue sans réelle conséquence. Cela je le reconnais, à toujours été par négligence de ma part. Piqué par une raie sur la mana au dessus de gros saut, piqué par un scorpion à saut grand canori sur l’approuague ou sept panaris sur les mains a tripoter des crevettes pourries pendant deux jours pour pêcher d’énorme poissons chats. Coupé et recousu sur place. Bon j’arrête si non je n’ai pas fini. Comme tous les gens vivant de longues périodes en forêt comme les amérindiens ou les saramaca, je me suis perdu une bonne dizaines de fois.

Dans un autre article, je vous relate une petite mésaventure qu’il m’est arrivé il y a deux ans. Cependant, si un stage de survie vos tentes, choisissez le bien, c’est encore plus important si vous décidez d’effectuer un voyage en mode survie, ou comme je le propose depuis de nombreuses années des séjours nature et découverte en Guyane, ou des séjours pêche sportive. D’autres structures ont pignon sur rue, contactez-les.

Méfiez vous, de ceux qui balancent à tout va sur les réseaux sociaux des publications alléchantes. Ces mythos, influenceurs ou autres qui s’inventent des passés extraordinaires, avec un égo surdimensionné sont en fait des personnes dangereuses. Heureusement, leurs projets aboutissent rarement et c’est tant mieux. Voilà c’est dit.